Le mardi 12 avril au soir, quelques jours après le premier tour des élections présidentielles, Le Dorothy a eu le plaisir d’accueillir l’écrivain François Bégaudeau pour une soirée de réflexion. La soirée avait été conçue par les amis de la revue Limite. Paul Piccarreta, responsable de la revue et auteur d’un livre d’entretiens avec François Bégaudeau, l’a interrogé sur différents sujets tous aussi passionnants les uns que les autres : la bourgeoisie, le capitalisme, l’action politique, le christianisme… Puis quelques personnes de la salle ont pu poser leurs propres questions. Voici ci-dessous l’enregistrement de la soirée. Bonne écoute !
Conférence du 17 mars 2022 – 1ère soirée du cycle “A-t-on encore besoin de théologiens ?”
John Henry Newman (1801-1890) est pasteur et chef de fil d’un vaste mouvement de renouveau de l’Eglise anglicane en opposition à l’ingérence de l’Etat dans la vie ecclésiale, le mouvement d’Oxford, avant d’être reçu dans l’Eglise catholique à 45 ans.
Théologien, romancier, poète et philosophe, il ne reniera rien de ses premiers écrits et laisse derrière lui une oeuvre colossale, 60 volumes et plus de 20 000 pages de correspondance. En son coeur une conviction : la théologie doit être au seul service de la vie spirituelle.
Conférence du 31 mars 2022 – deuxième soirée du cycle “A-t-on encore besoin de théologiens ?”
Après une première soirée avec J.H Newman, nous progressons dans le temps et poursuivons notre chemin avec Claude Tresmontant, philosophe des sciences, exégète et théologien majeur du XXème siècle. Fondée sur l’expérience comme source de la connaissance, l’oeuvre prolifique de Claude Tresmontant est celle d’un maître à penser puissant et exigeant. Elle constitue un ensemble couvrant les grandes questions qui s’imposent encore au début du XXIe siècle : la place de l’homme dans l’univers, l’espace, le temps, les origines de la vie, l’évolution biologique, la question de l’athéisme, l’âme et le corps, le cerveau et la pensée, ou encore la mort, l’immortalité de l’âme, le problème du mal.
Notre invité : auteur d’une Initiation à la philosophie de Claude Tresmontant et d’une Anthologie de l’oeuvre publiée, Paul Mirault, philosophe et enseignant, nous conduira à découvrir, le temps d’une soirée, à la fois l’homme et son oeuvre.
Une re-découverte du chef d’oeuvre haendelien proposée par Bruno Kerhuel, passionné de musique baroque
Partie 1 du Messie (soirée du 2 février 2022) : Dans sa première partie, le livret nous fait cheminer de l’Ancien au Nouveau Testament, depuis les prophéties de l’annonce de l’incarnation jusqu’au récit de la Nativité. Haendel met le génie de sa musique baroque au service d’un récit où se répondent prophètes, anges, pâtres et brebis… pour chanter la gloire de Dieu. A réécouter ici : https://anchor.fm/le-dorothy/episodes/Un-soir–une-oeuvre–le-Messie-de-Haendel-partie-1-e1f71r6
Le problème de l’alliance entre le trône et l’autel est aussi vieux que le christianisme. Et les vagues bruyantes de sécularisation et de séparations entre Eglises et Etats peuvent aujourd’hui nous laisser penser la question réglée. Pourtant, aux XIXème et XXème siècle, l’Afrique fut simultanément colonisée et évangélisée. Et si les relations entre missionnaires et pouvoirs coloniaux ont pu prendre plusieurs formes, ces deux entreprises furent indissociables et le christianisme peine encore à remettre en cause l’entreprise coloniale. Pour quelles raisons ? Et si la scène coloniale révélait l’alliance encore continuée de l’Église avec le pouvoir d’État ? Lors de cette conférence nous nous demanderons à quoi ressemblerait une théologie politique qui reviendrait de la colonies et de ses égarements. Pour libérer le christianisme de sa compromission avec la violence d’État, et de « l’apostolat de conquête » (pour citer le théologien Karl Rahner), pour envisager un christianisme qui aurait renoncé au pouvoir.
L’invité :
Léonard Katchekpele est togolais. Il est prêtre et docteur en théologie. Après 11 ans dans le diocèse de Metz, actuellement en mission à Spire (Allemagne) comme prêtre en paroisse et juge au tribunal diocésain. Ses ouvrages : “Dieu est assez grand pour se défendre tout seul. L’apologie du témoin” (Lessius, 2018) “Les enjeux politiques de l’Eglise en Afrique. Contribution à une théologie du politique” (Cerf, 2016)
Résumé des enjeux et enregistrement de la conférence du 4 mars 2022 au Dorothy.
Faut-il attribuer les meilleurs salaires à ceux qui sont les plus diplômés ? Les plus productifs ? A ceux qui assument le plus de responsabilités ? Ou à ceux qui exercent les métiers les plus pénibles ? Dès que quelqu’un appelle à ‘‘faire payer les riches’’, il se retrouve face à un torrent d’objections : on lui répond que les gens qui gagnent bien leur vie ont mérité l’argent qu’ils possèdent, et qu’il serait injuste de le leur prendre.Mais en sommes-nous si sûrs ?
Sylvain Bermond examine les arguments qui sont le plus couramment opposés à la réduction des inégalités. Il soupèse les efforts consentis par les travailleurs du haut et du bas de l’échelle sociale, en essayant de comprendre ce que valent les revendications des uns et des autres. Une interrogation sur le mérite et la justice sociale.
Sylvain Bermond vit en région lyonnaise. Il est psychologue clinicien, et délégué du personnel dans l’association pour laquelle il travaille. Ancien président d’association écologiste, il a donné de nombreuses conférences sur des sujets d’environnement et de solidarité internationale. Depuis 2017, il tient un blog politique sur mediapart.fr : https://blogs.mediapart.fr/sylvain-bermond/blog?page=1 Il vient de publier un ouvrage : Des inégalités justes ?