Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste ». 2/2 : Pour une Sécurité Sociale de l’alimentation

Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste ». 2/2 : Pour une Sécurité Sociale de l’alimentation

Penser un système de sécurité alimentaire autogéré, sur le modèle de la Sécurité sociale, c’est le programme de Régime général. Cette alternative propose de prendre en compte toutes les dimensions de la production alimentaire, de l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la filière aux inégalités d’accès à la nourriture, pour passer d’un système marchand à un système de solidarité alimentaire, prenant en compte les facteurs travail, propriété, gouvernance, investissement et finalités.

Nous en parlons au Dorothy avec Laura Petersell et Kévin Certenais, coauteurs de l’essai « Régime général » (Riot Éditions, 2022)

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Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste » 1/2« Reprendre la terre aux machines » 

Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste » 1/2« Reprendre la terre aux machines » 

Ce n’est pas par des actes de consommation individuels que nous allons changer le système agro-industriel, système qui consiste à produire artificiellement à moindre coût en nous entraînant dans une course folle aux innovations technologiques, à l’agrandissement des exploitations, à la destruction des sols et à la perte de savoirs et de savoir-faire pour les paysans. Un essai (« Reprendre la terre aux machines » (Seuil, 2012)) pour comprendre l’ensemble du système agroalimentaire et réfléchir aux moyens d’en sortir, par une agriculture paysanne.

Un de ses auteurs, Nicolas Decome, membre de la coopérative L’Atelier paysan, sera présent au Dorothy pour en discuter.

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À qui profite le complotisme ?

À qui profite le complotisme ?

Le complotisme semble se massifier ces dernières années, notamment depuis la crise sanitaire. Il divise les familles et la société, entre des clans irréconciliables, et empêche toute discussion. Politiquement, il nourrit une impasse et ne permet aucune lutte émancipatrice. Il est poreux avec l’antisémitisme, la désignation de boucs émissaires, le fascisme… À côté d’un complotisme d’extrême droite, on assiste à une diffusion préoccupante d’un complotisme d’extrême gauche. Notre époque paraît perdue, confuse, en mal d’idéologies politiques claires, émancipatrices et mobilisatrices.

Pourtant, le complotisme paraît naître de désirs légitimes : celui de comprendre notre monde et d’avoir une prise sur notre environnement, de s’opposer aux intérêts privés qui captent les ressources communes et aliènent les travailleur·se·s. Comment distinguer entre les discours critiques du pouvoir et le complotisme ? Comment combattre le complotisme tout en luttant pour la justice sociale et la démocratie ?

Il paraît nécessaire de comprendre les causes du complotisme, son histoire politique et les logiques politiques qui le suscitent. Il faudra aussi se demander quelle idéologie politique il construit, et qui fabrique ces discours. À qui profite le complotisme ?

Nous échangerons avec Marie Peltier, historienne et spécialiste du complotisme. Elle a notamment travaillé sur la propagande de guerre de Bachar el-Assad. Elle a publié L’ère du complotisme : la maladie d’une société fracturée, Paris, Les petits matins, 3 octobre 2016 et Obsession : dans les coulisses du récit complotiste, Paris, éditions Inculte, 3 octobre 2018.

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Les chrétiens d’Orient, une construction politique ?

Les chrétiens d’Orient, une construction politique ?

Qu’y a-t-il de commun entre des Coptes égyptiens, des maronites ou des melkites libanais, des chaldéens irakiens, des miaphysites ou des pentecôtistes éthiopiens ou encore des Syro-Malabars indiens ? La notion de “chrétiens d’Orient” s’est imposée comme notion regroupant tous les chrétiens, de différentes confessions, dans une zone géographique floue, “l’Orient”.

Or l’Orient, et l’Orient chrétien, c’est d’abord une projection des chrétiens européens vers les terres d’origine du christianisme, où celui-ci aurait gardé quelque chose de sa pureté et de son authenticité antiques. C’est aussi une nostalgie, pour un monde englouti, bouleversé par l’islam, où les “chrétiens d’Orient” représenteraient les derniers témoins d’une chrétienté perdue. Cette nostalgie se teinte souvent d’un esprit de combat, pour lutter contre l’avancée qui serait inéluctable de l’islam. Au souvenir de l’Antiquité s’ajoute celui des croisades médiévales.

Aider les chrétiens d’Orient, ce serait alors défendre aussi l’Europe chrétienne. L’amalgame de la notion de “chrétiens d’Orient” postule l’existence d’un ensemble chrétien face à un autre ensemble, qui serait l’islam. Défendre les chrétiens d’Orient peut alors être considéré comme un épisode dans le “choc des civilisations”. Plusieurs associations françaises se donnent pour mission de “défendre” ou “soutenir” les chrétiens d’Orient : nous nous interrogerons sur leur positionnement par rapport à ces thèmes. Nous tâcherons notamment de comprendre pourquoi et comment la “défense des chrétiens d’Orient” s’est imposée comme une thématique fédératrice pour la droite identitaire française. 

Pour répondre à ces différentes questions, nous recevons Bernard Heyberger, historien, directeur d’études à l’EHESS. 

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Faut-il une nouvelle loi sur la fin de vie en france ?

Faut-il une nouvelle loi sur la fin de vie en france ?

Avec la crise du Covid et le prolongement de la vie humaine dans nos sociétés occidentales, la fin de vie devient une question politique : avons-nous banni le phénomène de la mort de notre pensée éthique et du débat collectif ? Quel juste accompagnement de celle-ci ? Comment concilier respect de la volonté individuelle et exigence de prendre soin de toute vie, même celle condamnée à une mort certaine ? Nous vous proposons plusieurs conférences pour penser la question de la fin de vie, avec des spécialistes du sujet, sous différents angles et dans un esprit de débat et d’écoute des différentes opinions ayant cours sur le sujet.

Beaucoup de monde est venu au Dorothy pour écouter ce troisième temps passionnant du cycle Fin de vie !

Conférence 3 : Faut-il une nouvelle loi sur la fin de vie en France ?

Débat entre Erwan Le Morhedec (avocat, essayiste, auteur de Fin de vie en République, Cerf, 2022) et Jonathan Denis (président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité)

Enregistrement de la conférence version courte (débat) : cliquez ICI.

Enregistrement de la conférence version longue (débat + questions/interventions du public) : cliquez ICI.