Nouvelle exposition : Écorcher la nuit, de Jeanne de Guillebon

Nouvelle exposition : Écorcher la nuit, de Jeanne de Guillebon

L’exposition

Nous avons la joie de vous convier au vernissage de l’exposition de peintures de Jeanne de Guillebon, une artiste résidente du Dorothy.

Fascinée par la matière et la lumière, Jeanne invite ici la gravure à se mêler à la peinture.
A travers des empâtements ou du sgraffite, elle cherche la lumière qui peut se cacher même dans le chaos, le mystère qui se laisse entrevoir sous l’écorce. Toujours dévoiler un peu, mais ne pas en dire trop.

Ces peintures s’inspirent de randonnées parfois, de cheminements intérieurs aussi, de citations qui trottent dans la tête et surtout d’une envie de se confronter à la matière. Mêler les techniques, lutter contre la matière et écorcher les nuits trop sombres.

Vernissage le 6 février à partir de 18h30.

Les infos pratiques

Vernissage : mardi 6 février à partir de 18h30

L’adresse : Le Dorothy, 85 bis rue de Ménilmontant, Paris 20e

Cycle de conférences : Espérer dans un monde en feu

Cycle de conférences : Espérer dans un monde en feu

Le cycle

Au fil de la chronique des effondrements écologiques – marche frénétique du dérèglement climatique, chute de la biodiversité, épuisement des nappes phréatiques… -, l’espoir s’affaisse.

Angoisses, fausses solutions et tentation de l’accélération ou du fatalisme nous guettent.

Dans ce contexte, comment penser un horizon joyeux et fraternel ? Comment les ressources issues du christianisme et d’autres traditions spirituelles peuvent-elles nous nourrir dans cette quête ?

Dans ce nouveau cycle, nous donnerons la parole à des militants et chercheurs de terrain et à des hommes et des femmes de foi pour tenter d’esquisser une espérance, une apocalypse qui aurait retrouvé son royaume.

Les soirées

Jeudi 11 janvier 2024 : Face aux crises écologiques, quelle espérance chrétienne ? avec Hélène Noisette, théologienne.

Jeudi 18 janvier 2024 : L’écologie a-t-elle besoin de rituels ? avec Caroline Ingrand-Hoffet, pasteure et Chloé Gerbier, militante écologiste.

Jeudi 25 janvier 2024 Vendredi 2 février 2024 : Sans fin du monde, point de salut ? avec Joseph Gotte, chercheur en communication politique et Cyprien Tasset, sociologue.

1. Face aux crises écologiques, quelle espérance chrétienne ?

« Je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » (Jm, 29, 11)

À une époque qui voit la poussée de partis climatosceptiques, l’embourbement des négociations environnementales et le repli sur soi, ce verbe de l’Éternel semble plus difficile à entendre que jamais et la désespérance n’est jamais loin. Même l’encyclique Laudate deum, dernière charge en date du pape François contre les postures climatosceptques issues d’une modernité dévoyée, semble se faire plus discrète sur l’espérance, fondement d’une des trois vertus censées guider les chrétiens dans leur relation au monde et à Dieu.

Pourtant, dans les luttes écologistes se forgent des liens, des solidarités, autant d’embryons d’amour vécu pour les humains comme les non-humains. Et si l’espérance, en tant qu’elle accepte le dessaisissement, les pertes en cours, pour mieux mettre en lumière tout ce qui subsiste d’amour vécu, ressuscitable, pouvait être renouvelée par les tribulations fossiles ? Quel sens théologique donner alors à notre époque ?

Jeudi 11 janvier à 20h, avec Hélène Noisette, sœur auxiliatrice et membre du Centre de recherche et d’action sociales (Ceras).

2. L’écologie a-t-elle besoin de rituels ?

Le sociologue Émile Durkheim a bien montré l’importance que revêtent les rituels, positifs comme négatifs, dans toute société humaine. Ils rythment la vie, ses joies et ses peines, et tissent un récit commun qui fait tenir ensemble le groupe.

Dans nos pays sécularisés, les militants écologistes s’efforcent d’inventer de nouveaux rites, pour célébrer une victoire, pleurer un deuil, prendre soin de soi. Qu’apportent-ils à la lutte ? Comment nos traditions spirituelles peuvent-elles les nourrir ?

Jeudi 18 janvier à 20h, avec Caroline Ingrand-Hoffet, “pasteure de la ZAD” de Kolbsheim (Alsace), et Evel, militante passée par Extinction Rebellion et la ZAD du Carnet.

3. Sans fin du monde, point de salut ?

De l’apparition du concept de collapsologie à l’émergence de “biens immobiliers apocalyptiques”, destinés à mettre à l’abri les milliardaires globalisés en cas d’urgence imminente, les signes suggérant la possibilité d’une fin prochaine du monde (ou a minima d’un monde) ne manquent pas de se multiplier depuis une dizaine d’années, là même où l’ordre libéral dominant vaticinait au tournant des années 1990 une “fin de l’histoire” et une extension pérenne de la démocratie libérale et de l’économie de marché au monde entier.

Nourris des conclusions catastrophistes des résultats de recherche en sciences de la Terre, émergent çà et là des discours effondristes prédisant l’effondrement imminent de la civilisation thermo-industrielle. Ces discours, à la charge affective particulièrement lourde, semblent pouvoir bouleverser le cours de l’existence de certains individus et dessinent progressivement des communautés de pensée et même de vie. Peuplées d’individus initialement mus par une rationalité implacable, hostiles aux religions instituées et souvent issus de formations scientifiques, ces communautés semblent avoir basculé dans le mythologique voire le théologique, délaissant l’optimisation pour la prophétisation, sans renier pourtant leur attachement à la science.

Comment comprendre ces trajectoires biographiques apparemment paradoxales ? Qui sont ces effondristes et comment se recrutent-ils ? Dans quelle mesure leurs discours font-ils écho aux récits eschatologiques qui émaillent les différentes traditions spirituelles, et notamment le christianisme ? Quelles pourraient être enfin les implications poltiques de la diffusion de ces discours et croyances dans un monde en feu ?

Vendredi 2 février à 20h, avec Joseph Gotte, chercheur en communication politique et Cyprien Tasset, sociologue.

Le programme de février 2024

Découvrez le programme du mois : conférences, ateliers, activités culturelles et solidaires, et bien plus !

Les événements

Jeudi 1er : La Genèse sans stéréotypes – L’Église et les voix des femmes, avec Claire de Bénazé, bibliste

Vendredi 2 : Sans fin du monde, point de salut ? avec Cyprien Tasset et Joseph Gotte

Dimanche 4 : Le dimanche du Dorothy, repas partagé à 12h30 suivi d’un concert de musique orientale

Mardi 6 : Vernissage de l’exposition de Jeanne de Gillebon

Jeudi 8 : Tous et toutes prêtres, prophètes et rois ? avec le théologien Luca Castiglioni

Samedi 10 : Première soirée Salsa ! L’événement Facebook

Mardi 13 : Charité bien ordonnée commence par la lutte pour la justice sociale (Soirée de la Fraternité Politique du Dorothy)

Vendredi 16 : Soirée autour du livre Il renverse les puissants

Mardi 27 : Quelle actualité pour les combats contre le mal-logement ? Avec l’APA

Jeudi 29 : La Bible et les crises de notre temps, avec l’association Confrontations

Sauf indication contraire, les soirées commencent à 20h. 

Nos rendez-vous réguliers

Activités manuelles

Mardi soir à 19h : Avec Pascal à l’atelier, découverte des outils et des techniques, avec une discipline différente en alternance : plomberie, menuiserie, électricité…

Samedi de 10h à 17h : Accompagnement de projets personnels autour du bois.

Activités artistiques

Mercredi soir : Bal folk ! Entrée dès 19h30, 6€.

Jeudi à 17h : Atelier de création libre (peinture, dessin, écriture).

Vendredi à 14h30 : Atelier d’écriture.

La plupart des dimanches à 20h : Ciné club.

Activités solidaires 

Lundi de 19h30 à 21h30 : Aide administrative avec l’association Autremonde.

Mercredi de 17h à 19h : Soutien scolaire du primaire au lycée.

Jeudi de 14h30 à 16h30 : Permanence de l’association Le Carillon.

Jeudi de 19h à 21h : Cours de français avec l’association Autremonde.

Samedi de 9h à 12h : Conseil administratif aux personnes sans-papiers.

Samedi à 15h30 : cours d’anglais.

Friends of Dorothy

Un dimanche par moisFriends of Dorothy, un espace de rencontre, d’échange et de réflexion pour les personnes chrétiennes LGBTQIA+ et/ou sensibles aux questions de genre, de sexualité et de normes.

Le café

Nos horaires en journée

mardi et mercredi : 14h-17h

jeudi et vendredi : 14h-20h

samedi : 14h-19h 

Le vélo peut-il remplacer la voiture ?

Le vélo peut-il remplacer la voiture ?

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La conférence

Vendredi 26 janvier 2024 à 20h

Les conséquences néfastes de la voiture et du système automobile sont désormais connues, tant sur la santé et sur notre environnement que sur nos liens sociaux. Pour en sortir, des grandes villes comme Paris construisent d’ambitieuses infrastructures cyclables. Quelles sont les intérêts et limites de l’alternative du vélo ? Comment étendre cette transition hors des villes ? Quelles sont les autres solutions pour déconstruire le néfaste système automobile ?

Avec Joseph D’Halluin, auteur d’un passionnant essai sur le sujet.

En savoir plus : bataille-du-velo.fr

Quelle justice dans le christianisme et l’islam ?

Quelle justice dans le christianisme et l’islam ?

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La conférence

Le Dorothy vous propose une quatrième soirée de théologie comparée : après nous être intéressés en 2023 à l’amour, la création et la prière, nous vous proposons pour commencer l’année 2024 une discussion autour de la justice dans le Christianisme et l’Islam.

Ce concept, qui est un attribut de Dieu et une aspiration de l’homme, notamment dans la vie politique, est central dans les deux traditions religieuses mais recouvre-t-il pour autant une même signification ? Nous tâcherons ainsi d’identifier points communs et divergences. Par ailleurs, alors que la tentation est grande aujourd’hui, pour les croyants, de laisser la justice au Ciel et de considérer que la « justice humaine » n’a qu’un intérêt relatif, purement réductible à la logique du monde, comment faire de l’exigence de justice une exigence incarnée, y compris lorsqu’elle conduit à des tensions, voire des contradictions apparentes ? L’approche théologique sera croisée, au cours de la soirée, avec une approche davantage pratique, tirée notamment de l’expérience des deux intervenants dans les institutions judiciaires.

Nous aurons la chance d’accueillir pour cet échange Hamza Garrush, enseignant et docteur en sociologie qui vient de soutenir une thèse sur les aumôniers musulmans en prison et dans l’armée, et Dominique Gilles, magistrat, engagé dans le dialogue avec les musulmans et dans l’atelier CVX Justice.