Renoncer au pouvoir ? Dieu et la politique chez Simone Weil

Renoncer au pouvoir ? Dieu et la politique chez Simone Weil

Les réflexions théologiques autour de la puissance divine ont des implications sur la manière dont nous envisageons le pouvoir politique. Le pouvoir humain peut être compris comme délégation du pouvoir divin, comme dans la monarchie de droit divin, ou comme appropriation d’un pouvoir qui ne peut être que celui de Dieu, comme dans l’anarchisme chrétien. L’insistance sur l’attribut de la toute-puissance divine a pu être un modèle de la construction d’une toute-puissance étatique, comme chez Hobbes. 

La pensée de Simone Weil se situe ailleurs, dans un modèle d’abdication du pouvoir : Dieu est tout-puissant mais ne commande pas partout où il en a le pouvoir. Le modèle politique de l’abdication divine permet aussi d’éclairer un double phénomène propre à la modernité identifié par Simone Weil à une forme d’idolâtrie : la théologisation ou sacralisation abusive du politique et la dépolitisation de la société.

Intervenante : avec Alexandra Féret, docteure en philosophie et professeure, spécialiste de l’œuvre de Simone Weil.

Enregistrement audio de la conférence : cliquez ici.

Taha siddiqui (prix albert londres 2014) au dorothy : chronique d’un journaliste pakistanais réfugié politique en france.

Taha siddiqui (prix albert londres 2014) au dorothy : chronique d’un journaliste pakistanais réfugié politique en france.

Le mardi 23 mai 2023, nous avons eu le plaisir et l’honneur de recevoir au Dorothy, en partenariat avec la librairie du Monte-en-l’air, le journaliste pakistanais Taha SIDDIQUI, exilé en France depuis 2018, pour la parution de son autobiographie sous forme de roman graphique : “Dissident Club” (Editions Glénat, 2023).


Il était accompagné d’Hubert MAURY, ancien officier et diplomate, qui se consacre aujourd’hui à plein temps au dessin et à l’écriture de scénarios de romans graphiques et co-auteur du roman graphique.


En 2018, après avoir été victime d’une tentative d’enlèvement et d’assassinat dans son pays d’origine, Taha Siddiqui trouve refuge en France avec sa famille. Il a ouvert en 2020 The Dissident Club, un café & bar où des dissidents du monde entier se retrouvent pour échanger et qui propose régulièrement des conférences, des expositions et des projections. À travers son roman graphique, il revient sur sa jeunesse, son parcours, et ses combats. Véritable chronique d’enfance et d’adolescence, “Dissident Club” retrace avec un humour libérateur et décomplexé le quotidien d’un jeune homme aux prises avec les fondamentalistes religieux ainsi que son combat pour un accès à l’information et la liberté d’expression.

Durant plus d’une heure, nous avons pu échanger avec Taha Siddiqui sur de multiples sujets : liberté de la presse, géopolitique, impact psychologique du parcours de réfugié politique… L’échange n’a pas été enregistré mais nous vous invitons à visionner cet entretien de Taha Siddiqui sur TV5 Monde : ENTRETIEN TV5 et nous vous encourageons à acquérir le roman graphique “Dissident Club”.

Choisir sa mort ? nouvelle soirée de réflexion au dorothy autour de la question de la fin de vie !

Choisir sa mort ? nouvelle soirée de réflexion au dorothy autour de la question de la fin de vie !

Enregistrement audio de la soirée.

Faut-il aider à mourir les personnes en fin de vie qui le demandent ? Depuis plusieurs années, sous l’influence des progrès de la médecine, et aussi du désir de nos concitoyens de maîtriser leur existence du début jusqu’à la fin, ce débat de société revient régulièrement. Il devrait faire l’objet d’une nouvelle loi cette année.

Pour le quotidien catholique La Croix, ces questions engagent les fondements mêmes de notre société et soulèvent des enjeux redoutables, au-delà d’un simple choix individuel. Conscients de la très grande diversité des convictions, y compris à l’intérieur du monde chrétien, La Croix a regroupé dans un petit livre 12 contributions sur la fin de vie : soignant, théologienne, rabbin, philosophe, écrivain… Leur idée est que cette grande diversité peut participer à éclairer ce débat. Parmi eux, l’historien des religions Philippe Portier permet de comprendre comment, en quelques décennies, une fracture s’est opérée sur la conception même de la vie, de la mort et de la dignité, entre l’Etat, les citoyens, et l’Eglise. 

Nous vous proposons un moment d’échange avec le philosophe et vice-président de l’EPHE (Ecole Pratique des Hautes Etudes) Philippe Portier et la rédactrice en cheffe de La Croix Isabelle de Gaulmyn, animé par Théo Moy, journaliste à La Croix et Cécile Jourdain, bénévole du Dorothy, autour de ces questions délicates. Comment comprendre ce basculement de la société sur ce sujet si profond ? Quels discours et arguments les chrétiens peuvent mobiliser pour demeurer audibles sur ces sujets ?

Enregistrement audio de la soirée.

Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste ». 2/2 : Pour une Sécurité Sociale de l’alimentation

Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste ». 2/2 : Pour une Sécurité Sociale de l’alimentation

Penser un système de sécurité alimentaire autogéré, sur le modèle de la Sécurité sociale, c’est le programme de Régime général. Cette alternative propose de prendre en compte toutes les dimensions de la production alimentaire, de l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la filière aux inégalités d’accès à la nourriture, pour passer d’un système marchand à un système de solidarité alimentaire, prenant en compte les facteurs travail, propriété, gouvernance, investissement et finalités.

Nous en parlons au Dorothy avec Laura Petersell et Kévin Certenais, coauteurs de l’essai « Régime général » (Riot Éditions, 2022)

ENREGISTREMENT AUDIO DE LA CONF : CLIQUEZ-ICI.

Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste » 1/2« Reprendre la terre aux machines » 

Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste » 1/2« Reprendre la terre aux machines » 

Ce n’est pas par des actes de consommation individuels que nous allons changer le système agro-industriel, système qui consiste à produire artificiellement à moindre coût en nous entraînant dans une course folle aux innovations technologiques, à l’agrandissement des exploitations, à la destruction des sols et à la perte de savoirs et de savoir-faire pour les paysans. Un essai (« Reprendre la terre aux machines » (Seuil, 2012)) pour comprendre l’ensemble du système agroalimentaire et réfléchir aux moyens d’en sortir, par une agriculture paysanne.

Un de ses auteurs, Nicolas Decome, membre de la coopérative L’Atelier paysan, sera présent au Dorothy pour en discuter.

ENREGISTREMENT AUDIO DE LA CONFÉRENCE ICI.