Taha siddiqui (prix albert londres 2014) au dorothy : chronique d’un journaliste pakistanais réfugié politique en france.

Taha siddiqui (prix albert londres 2014) au dorothy : chronique d’un journaliste pakistanais réfugié politique en france.

Le mardi 23 mai 2023, nous avons eu le plaisir et l’honneur de recevoir au Dorothy, en partenariat avec la librairie du Monte-en-l’air, le journaliste pakistanais Taha SIDDIQUI, exilé en France depuis 2018, pour la parution de son autobiographie sous forme de roman graphique : “Dissident Club” (Editions Glénat, 2023).


Il était accompagné d’Hubert MAURY, ancien officier et diplomate, qui se consacre aujourd’hui à plein temps au dessin et à l’écriture de scénarios de romans graphiques et co-auteur du roman graphique.


En 2018, après avoir été victime d’une tentative d’enlèvement et d’assassinat dans son pays d’origine, Taha Siddiqui trouve refuge en France avec sa famille. Il a ouvert en 2020 The Dissident Club, un café & bar où des dissidents du monde entier se retrouvent pour échanger et qui propose régulièrement des conférences, des expositions et des projections. À travers son roman graphique, il revient sur sa jeunesse, son parcours, et ses combats. Véritable chronique d’enfance et d’adolescence, “Dissident Club” retrace avec un humour libérateur et décomplexé le quotidien d’un jeune homme aux prises avec les fondamentalistes religieux ainsi que son combat pour un accès à l’information et la liberté d’expression.

Durant plus d’une heure, nous avons pu échanger avec Taha Siddiqui sur de multiples sujets : liberté de la presse, géopolitique, impact psychologique du parcours de réfugié politique… L’échange n’a pas été enregistré mais nous vous invitons à visionner cet entretien de Taha Siddiqui sur TV5 Monde : ENTRETIEN TV5 et nous vous encourageons à acquérir le roman graphique “Dissident Club”.

Choisir sa mort ? nouvelle soirée de réflexion au dorothy autour de la question de la fin de vie !

Choisir sa mort ? nouvelle soirée de réflexion au dorothy autour de la question de la fin de vie !

Enregistrement audio de la soirée.

Faut-il aider à mourir les personnes en fin de vie qui le demandent ? Depuis plusieurs années, sous l’influence des progrès de la médecine, et aussi du désir de nos concitoyens de maîtriser leur existence du début jusqu’à la fin, ce débat de société revient régulièrement. Il devrait faire l’objet d’une nouvelle loi cette année.

Pour le quotidien catholique La Croix, ces questions engagent les fondements mêmes de notre société et soulèvent des enjeux redoutables, au-delà d’un simple choix individuel. Conscients de la très grande diversité des convictions, y compris à l’intérieur du monde chrétien, La Croix a regroupé dans un petit livre 12 contributions sur la fin de vie : soignant, théologienne, rabbin, philosophe, écrivain… Leur idée est que cette grande diversité peut participer à éclairer ce débat. Parmi eux, l’historien des religions Philippe Portier permet de comprendre comment, en quelques décennies, une fracture s’est opérée sur la conception même de la vie, de la mort et de la dignité, entre l’Etat, les citoyens, et l’Eglise. 

Nous vous proposons un moment d’échange avec le philosophe et vice-président de l’EPHE (Ecole Pratique des Hautes Etudes) Philippe Portier et la rédactrice en cheffe de La Croix Isabelle de Gaulmyn, animé par Théo Moy, journaliste à La Croix et Cécile Jourdain, bénévole du Dorothy, autour de ces questions délicates. Comment comprendre ce basculement de la société sur ce sujet si profond ? Quels discours et arguments les chrétiens peuvent mobiliser pour demeurer audibles sur ces sujets ?

Enregistrement audio de la soirée.

Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste ». 2/2 : Pour une Sécurité Sociale de l’alimentation

Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste ». 2/2 : Pour une Sécurité Sociale de l’alimentation

Penser un système de sécurité alimentaire autogéré, sur le modèle de la Sécurité sociale, c’est le programme de Régime général. Cette alternative propose de prendre en compte toutes les dimensions de la production alimentaire, de l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la filière aux inégalités d’accès à la nourriture, pour passer d’un système marchand à un système de solidarité alimentaire, prenant en compte les facteurs travail, propriété, gouvernance, investissement et finalités.

Nous en parlons au Dorothy avec Laura Petersell et Kévin Certenais, coauteurs de l’essai « Régime général » (Riot Éditions, 2022)

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Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste » 1/2« Reprendre la terre aux machines » 

Cycle « Sortir de l’agro-industrie capitaliste » 1/2« Reprendre la terre aux machines » 

Ce n’est pas par des actes de consommation individuels que nous allons changer le système agro-industriel, système qui consiste à produire artificiellement à moindre coût en nous entraînant dans une course folle aux innovations technologiques, à l’agrandissement des exploitations, à la destruction des sols et à la perte de savoirs et de savoir-faire pour les paysans. Un essai (« Reprendre la terre aux machines » (Seuil, 2012)) pour comprendre l’ensemble du système agroalimentaire et réfléchir aux moyens d’en sortir, par une agriculture paysanne.

Un de ses auteurs, Nicolas Decome, membre de la coopérative L’Atelier paysan, sera présent au Dorothy pour en discuter.

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À qui profite le complotisme ?

À qui profite le complotisme ?

Le complotisme semble se massifier ces dernières années, notamment depuis la crise sanitaire. Il divise les familles et la société, entre des clans irréconciliables, et empêche toute discussion. Politiquement, il nourrit une impasse et ne permet aucune lutte émancipatrice. Il est poreux avec l’antisémitisme, la désignation de boucs émissaires, le fascisme… À côté d’un complotisme d’extrême droite, on assiste à une diffusion préoccupante d’un complotisme d’extrême gauche. Notre époque paraît perdue, confuse, en mal d’idéologies politiques claires, émancipatrices et mobilisatrices.

Pourtant, le complotisme paraît naître de désirs légitimes : celui de comprendre notre monde et d’avoir une prise sur notre environnement, de s’opposer aux intérêts privés qui captent les ressources communes et aliènent les travailleur·se·s. Comment distinguer entre les discours critiques du pouvoir et le complotisme ? Comment combattre le complotisme tout en luttant pour la justice sociale et la démocratie ?

Il paraît nécessaire de comprendre les causes du complotisme, son histoire politique et les logiques politiques qui le suscitent. Il faudra aussi se demander quelle idéologie politique il construit, et qui fabrique ces discours. À qui profite le complotisme ?

Nous échangerons avec Marie Peltier, historienne et spécialiste du complotisme. Elle a notamment travaillé sur la propagande de guerre de Bachar el-Assad. Elle a publié L’ère du complotisme : la maladie d’une société fracturée, Paris, Les petits matins, 3 octobre 2016 et Obsession : dans les coulisses du récit complotiste, Paris, éditions Inculte, 3 octobre 2018.

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