Dorothy Day, une figure inspiratrice

mercredi 25 octobre 2017 | Dorothy Day

Qui est Dorothy Day, notre figure inspiratrice ?

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Au lancement du projet, nous avons décidé de placer notre futur café-atelier sous le patronage d’une figure catholique inspirante ayant œuvré pour le bien commun et pensé la question du travail. Les noms de Madeleine Delbrel, Gustave Thibon, Emmanuel Mounier ou encore Joseph Folliet ont été évoqués mais après un vote démocratique, c’est le nom de Dorothy Day qui a été retenu pour donner son prénom au « Dorothy ».

Encore très peu connue en France, Dorothy Day (1897- 1980) est une figure majeure de la société civile américaine et du catholicisme social. Personnalité paradoxale en apparence, elle commence sa vie comme journaliste, notamment au côté de penseurs socialistes et communistes avec qui elle gardera des liens toute sa vie. Après sa conversion en 1926, elle cherche un moyen de mettre en pratique l’Évangile sans renier son désir de révolution. Elle rencontre Pierre Maurin, un paysan français et vagabond, qui fondera avec elle le mouvement des Catholic Worker. Ce mouvement repose sur un journal qui diffuse leur pensée et des maisons d’hospitalité qui fleurissent dans les quartiers pauvres des grandes villes des Etats-Unis.

Après la Grande Dépression et le combat de la misère, Dorothy Day mènera le mouvement vers d’autres luttes : le refus de participer aux guerres mondiales, la sensibilisation aux injustices sociales, l’éveil à une conscience écologique … Celle qui fut journaliste, essayiste, scénariste pour Hollywood, militante, est avant tout une contemplative tirant sa force de la prière et de la lecture des œuvres des saints. Elle guide sa vie selon deux préceptes : le premier est que tout homme est en pèlerinage vers le Paradis, le deuxième est que l’Eglise Catholique doit faire au monde son programme social. Jusqu’à sa mort, Dorothy Day verra le combat social et la prière comme deux réalités indissolubles. En voie de béatification, la « Servante de Dieu », comme l’a reconnue le Vatican en 2012, aura connu les joies et les douleurs du mariage, de la séparation et de l’accouchement, les épreuves de la pauvreté, la souffrance des sarcasmes et des moqueries, l’opposition de certains de ses amis catholiques, mais nous laisse une parole prophétique qui résonne tout particulièrement avec notre projet parisien : « Nous n’avons pas le droit de nous arrêter et de nous sentir désespérés. Il y a trop à faire. »